Chansons que nous portons, poèmes que nous tenons

Yael Brotman. Gravure à l’eau-forte, jet d’encre et pochoir sur papier Kurotani, ébénisterie en bois, élément audio. 37,5 x 37,5 po. 2020.

 
 

Le titre de cette exposition, HYMNE, évoque un chant patriotique chanté haut et fort avec assurance. L’élément audio de mon installation, intitulée Chansons que nous portons, poèmes que nous tenons, comprend des sensibilités qui sont tout sauf bruyantes; elles sont tendres, pleines d’envie, parfois même joyeuses, mais sont tout aussi fières. Ce sont des berceuses, des récitations ou des chansons traditionnelles interprétées par de jeunes adultes canadiens dans leurs langues d’origine: l’arabe, l’ourdou, le coréen, le tagalog, l’espagnol, le patois jamaïcain, et autres.

Sur le plan thématique, cette installation suggère la nature éphémère de la langue. La fragilité des chansons retenues s’étend à la culture qu’amènent les familles qui immigrent au Canada (mon expérience personnelle). Nous voulons nous intégrer sous le grand chapiteau tout en préservant nos histoires, nos fêtes et notre amour de la topographie de notre patrie. Nos enfants cheminent sur la corde fertile d’identités composées.

Les jeunes qui ont participé à ce projet ont été invités à chanter une chanson ou à réciter un poème qui traite de cet amour envers leur terre d’origine. La traduction en anglais de chaque chanson/poème figure dans l’achevé imprimé étendu dans la grande cavité de l’emboîtage du livre. L’impression suspendue au-dessus de l’emboîtage du livre était initialement pliée comme une carte et reposait sur l’achevé imprimé. Le concept de l’éphémérité par rapport à la solidité est davantage renforcé par les références imagées et la matérialité de l’impression.

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