Le cœur à l’encontre de lui-même

Libby Hague. Installation gravée sur bois de fil. 102 x 78 po. 2020.

 

Vue à l’atelier

 

Le cœur à l’encontre de lui-même est une installation gravée sur bois de fil qui se déroule dans l’Arctique canadien au moment où les Européens et les Inuits se sont rencontrés pour la première fois. Ces rencontres allaient transformer la terre, les animaux et toutes les personnes concernées.

Dans un paysage arctique dont la vaste étendue et la beauté sont source d’humilité, j’insère des microrécits tirés de journaux de bord britanniques et de sources orales inuites afin de démontrer les points de vue divergents des nouveaux arrivants et des peuples autochtones. Les deux sources révèlent des a priori et des préjugés que les auteurs n’ont pas pensé à dissimuler, car ils n’en étaient pas conscients eux-mêmes.

J’admire particulièrement le capitaine Parry, un homme généralement ouvert d’esprit et curieux. Il s’est présenté à travers la musique et la danse, et les Inuits lui ont rendu la pareille. Il a également apporté les a priori de classe des Britanniques et la cruauté de leur discipline navale. Je me concentre sur les deux: la danse, ainsi que la flagellation d’un chaman pour le vol d’une pelle. Le malentendu qui en a résulté témoigne des défis posés par les barrières linguistiques et culturelles.

Le cœur tiraillé de mon titre représente les meilleurs et les pires penchants des êtres humains, visibles dans ces premières rencontres. La tolérance n’est pas naturelle. Le défi multiculturel du Canada consiste à trouver un terrain d’entente suffisant pour rester uni tout en encourageant l’immigration et la diversité qui font notre force.

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